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DoYouSpeakFrench?

L’ Académie de la Carpette Anglaise

L’Académie de la Carpette Anglaise a été créé en 1999 par quatre associations de défense et de promotion de la langue française :
Association pour la sauvegarde et l’expansion de la langue française (ASSELAF), Avenir de la langue française (ALF), Défense de la langue française (DLF) et Droit de comprendre (DdC). « C’est un prix d’indignité civique décerné annuellement à un membre des élites françaises qui s’est particulièrement distingué par son acharnement à promouvoir la domination de l’anglo-américain en France et dans les institutions européennes au détriment de la langue française » (Laurence Cossé, « Les carpettes anglaises », La Croix, no 40594). Depuis 1999, un jury présidé par l’écrivain Philippe de Saint Robert se réunit chez Lipp, boulevard Saint-Germain, dans le 6e arrondissement parisien pour décerner ce prix. Pourquoi ce prix ? Parce que le recul de la langue française s’accélère chaque jour dans nos entreprises, nos universités, notre production scientifique, notre commerce et dans les institutions européennes au profit de la « langue mondiale unique », le globish, sous les coups de boutoir des marchés financiers et de l’empire américain.

… and the winners are…

 

2024 Astrid Woitellier, déléguée générale du concours Puissance Alpha, pour avoir supprimé l’épreuve de français qu’elle juge « anxiogène », alors que l’épreuve d’anglais, elle, est obligatoire »
2024  ex æquo avec la Conférence des évêques de France, pour avoir mis en œuvre à l’occasion des Jeux olympiques de Paris le projet Holy Games !
2023 Rémy Rioux, directeur général de l’Agence françae de développement, pour avoir donné à des évènements relatifs à l’Afrique francophone des titres en anglais notamment à sa propre fête, en février 2023 : « Let’s start together – The party » »
2022 Emmanuel Macron, président de la République, pour ses nombreuses entorses à la Constitution, dont l’article 2 dispose que « la langue de la République est le français »
2021 Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, pour avoir mis en service une nouvelle carte nationale d’identité sous-titrée en anglais uniquement quand l’Allemagne fait figurer 3 langues sur la sienne.
2019 La Banque Postale, pour avoir dénommé « Ma French Bank » sa banque en ligne. Et avec, pour circonstance aggravante, une campagne publicitaire en un grotesque franglais.
2018 Olivier Schrameck, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel, pour avoir refusé d’exercer les pouvoirs qui lui incombent en matière de respect de la langue française sur les chaînes de radio et de télévision.
2017 Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’utilisation prioritaire de l’anglais comme langue de communication de la ville de Paris.
2016 Anne-Florence Schmitt, directrice de la rédaction de Madame Figaro, pour l’abus constant d’anglicismes et d’anglais de pacotille.
2015 Alexandre de Juniac, PDG d’Air France-KLM, pour la campagne de publicité intitulée « Air France, France is in the air » et remplaçant la publicité « Faire du ciel le plus bel endroit de la terre ».
2014 Pierre Moscovici, membre de la Commission européenne, pour avoir adressé à Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, une lettre entièrement en anglais.
2013 Guillaume Pepy, président de la SNCF, pour les « Smiles, les TGV Family, et autres médiocrités linguistiques »
2013 (prix exceptionnel) : Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour avoir, dans la lignée de Valérie Pécresse (« carpettée » en 2008) et malgré de nombreuses mises en garde, légalisé l’enseignement en anglais en maintenant l’article 2 de son projet de loi
2012 Frédéric Cuvillier, ministre aux Transports, à la Mer et à la Pêche, pour avoir déclaré, selon Le Parisien, que, dans le domaine du transport, « l’anglais devrait être la langue d’usage et de rédaction des documents officiels harmonisés » ;
2011 Jean-François Copé, secrétaire général de l’UMP pour « sa vigoureuse promotion de l’usage de l’anglais, de la maternelle aux grandes écoles, et sa volonté de faire de l’anglicisation de la télévision publique un des enjeux de son parti et de l’élection présidentielle »
2010 Martine Aubry, premier secrétaire du Parti socialiste pour leur recours systématique à des slogans anglo-saxons
2009 Richard Descoings, directeur de l’Institut d’études politiques de Paris, pour « imposer des enseignements uniquement en langue anglaise dans certaines filières proposées
2008 Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, pour « avoir déclaré que le français était une langue en déclin et qu’il fallait briser le tabou de l’anglais dans les institutions européennes »
2007 Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances, pour « avoir communiqué en langue anglaise avec ses services »
2006 Le Conseil constitutionnel pour « ses nombreux manquements à l’article 2 de la Constitution, qui dispose que la langue de la République française est le français »
2005 France Télécom, opérateur de téléphonie présidé par Didier Lombard, pour « la mise en place de services et produits aux dénominations anglaises (Business Talk, Live-Zoom, Family Talk…)
2004 Claude Thélot, président de la Commission du débat national sur l’avenir de l’école, pour avoir considéré « l’anglais de communication internationale comme un enseignement fondamental, à l’égal de la langue française » et préconisé son apprentissage par la diffusion de feuilletons américains en version originale sur les chaînes de télévision française
2003 le Groupe HEC, dont le directeur général, Bernard Ramanantsoa, a déclaré, en , « dire que le français est une langue internationale de communication comme l’anglais prête à sourire aujourd’hui. »
2002 Jean-Marie Colombani, directeur de la publication du Monde, pour avoir publié, sans réciprocité, un supplément hebdomadaire en anglais, constitué d’articles du New York Times.
2001 Jean-Marie Messier, PDG de Vivendi Universal, pour « avoir systématiquement favorisé l’anglais comme langue de communication dans ses entreprises. »
2000 Alain Richard, ministre de la Défense, pour « avoir obligé les militaires français à parler anglais au sein du Corps européen alors qu’aucune nation anglophone n’en fait partie »
1999 Louis Schweitzer, PDG de Renault, pour « avoir imposé l’usage de l’anglo-américain dans les comptes rendus des réunions de direction de son entreprise »

 

*Merci à Wikipédia dont les données présentées sont disponibles sur cette page.

 ici on parle francais

Les « Tapis rouges »

– En 2018, l’Académie de la Carpette anglaise crée ses « Tapis rouges », qui récompensent les personnalités défendant le mieux la langue française.
Les lauréats pour 2018 sont :
– Michel Serres, philosophe français, « pour l’ensemble de son combat et pour avoir, le 18 octobre 2017 à Lille, exigé des organisateurs d’un colloque que les orateurs utilisent la langue française ».
– Prix entreprise : le groupe hôtelier Jean-Claude Lavorel, « qui, après avoir racheté la flottille lyonnaise de bateaux d’excursion Lyon city boats a rebaptisé cette flottille Les bateaux lyonnais ».
– Prix international : Mathieu Bock-Côté, sociologue québécois, « pour la constance avec laquelle il fait vivre la coopération franco-québécoise ».

Les lauréats pour 2024 sont ex aequo :
– Association FRancophonie Avenir (AFRAV) pour avoir obtenu, après 8 ans de procès, du tribunal judiciaire de Metz le changement de « Lorraine Airport » en « Lorraine Aéroport ».
– Gilliatt de Staërck, jeune conducteur breton d’autocars qui, au nom du syndicat CGT de son entreprise Transdev, a obligé la direction de son entreprise à abandonner toute la signalétique anglaise qu’elle comptait imposer.

Le lauréat pour 2023 est : Simon Jolin-Barrette, ministre de la Justice du Gouvernement québécois, ayant fait voter la « Loi 96 » sur la langue française et lancé sous la Coupole de l’Académie française l’appel à la France pour que ses autorités restaurent la primauté du français en France.

DANS LE MÊME ESPRIT…

Je réserve ici une mention spéciale à l’association Défense de la langue française qui dans le même esprit, affiche son tableau d’honneur et son tableau d’horreurs des comportements vertueux ou déshonorant la langue. Ainsi parle Marceau Déchamps en prologue de la page du Tableau d’horreurs :
« Cette rubrique se propose de dénoncer les entreprises ou les personnes qui par leurs déclarations, leurs affichages, leurs comportements, portent de mauvais coups à la langue française. Nous invitons nos lecteurs à appuyer cette dénonciation par l’envoi de lettres de protestation et, éventuellement, à manifester leur mécontentement auprès des commerçants de la marque par tous moyens légaux offerts aux consommateurs. Réservez vos achats à ceux qui respectent la langue française et faites-le savoir.»
Vous trouverez sur ces pages du site de DLF – Tableau d’honneur Tableau d’horreurs – de très nombreux articles témoignant de l’implication de DLF dans ses actions en faveus de la langue française.